Depuis fin 2021, une épidémie de choléra s’est déclarée au Cameroun et continue de s’etendre faisant de nombreuses victimes. Selon le Rapport de Situation N°49 de la Gestion du Choléra au Cameroun, publié par le Ministère de la Santé Publique en date du 30 juillet 2023, 03 régions sont actives (Centre, Littoral, et Sud) :
- 03 régions actives (Centre, Littoral, Sud) ;
- 25 districts de santé actifs ;
- 19 488 cas notifiés ;
- 1 889 cas confirmés par culture (9,7%) ;
- 465 décès pour un taux de létalité globale de 2,4%.
Les conditions de vie précaires, combinées à un accès limité à l’eau potable et aux infrastructures sanitaires, aggravent la crise.
Asol intensifie ses actions de prévention pour protéger les communautés vulnérables et endiguer la propagation de la maladie.
Elle a entrepris des actions de prévention et de soutien dans deux département du pays. Notamment le Département du Mfoundi dans la commune de Yaoundé 1 et Yaoundé 2; District de santé de de Djoungolo (aires de santé : Emana, Messassi, Nlongkak, Mballa 5, Etoa-Meki, Nkomkana, Mokolo.)
et le Département du Logone et Chari, District de santé de Goulfé et Kousseri (aires de santé de Madagascar, Pagui, Parpar Madana, Ndjagaré et Afadé).
Empêcher la propagation pour maîtriser l’épidémie.
Asol a mené des campagnes de sensibilisation auprès des populations locales pour les informer sur les modes de transmission du choléra et les pratiques préventives. Plus de 2600 personnes ont été touchées par ces campagnes, apprenant à traiter l’eau et à adopter des comportements d’hygiène appropriés.
En parallèle, l’organisation a distribué des kits et intrants wash à 3900 ménages. Les kits étaient composés de 2 seaux, 1 bassine, 2 gobelets, 5 morceaux de savons et une bouteille d’eau de javel d’un litre pour chaque menage.
Des dispositifs de lavage des mains ont été installés dans les écoles car en milieu scolaire, les interactions entre enfants sont fréquentes. 26 dispositifs ont été installés dans 13 écoles.
La construction de 10 rampes d’eau a été réalisée, bénéficiant directement à 8 000 personnes.
De plus, 16 forages équipés de pompes à motricité humaine ont été réhabilités, garantissant un approvisionnement en eau fiable et durable pour les communautés locales.
300 points d’eau insalubres, principalement des puits traditionnels, ont été désinfectés, améliorant la qualité de l’eau disponible et réduisant les risques de contamination.
Enfin, une vaste opération de désinfection a été menée, touchant 3 200 domiciles identifiés comme étant directement concernés par des cas de choléra, ainsi que 2 400 foyers environnants. Ces mesures visaient à contenir la propagation de la maladie en éliminant les sources de contamination.
Ces actions combinées s’inscrivent dans une stratégie globale de prévention et de lutte contre le choléra, visant à améliorer les conditions d’hygiène et à protéger la santé des populations vulnérables.
La situation sanitaire et les efforts continus
Le choléra est une maladie transmissible principalement par l’eau contaminée et peut entraîner de graves épisodes de diarrhée et de déshydratation si elle n’est pas traitée rapidement. En raison des conditions de vie précaires dans les régions affectées, le choléra représente un risque important pour les populations locales.
Malgré les efforts considérables déployés, les défis demeurent importants. Asol continue de travailler en étroite collaboration avec les autorités locales et les partenaires internationaux pour améliorer les conditions d’accès à l’eau potable et renforcer les capacités locales de réponse à l’épidémie.
Le projet de riposte contre le choléra d’Asol bénéficie d’un soutien de son partenaire DKH (Diakonie Katastrophenhilfe), permettant ainsi de fournir une aide précieuse aux populations touchées. En 2023, Asol a réussi à toucher directement plus de 4000 personnes avec ses interventions de prévention et de traitement, et continue de travailler sans relâche pour contenir l’épidémie et protéger les communautés les plus vulnérables
Face à une crise sanitaire de grande envergure, les actions d’Asol sont essentielles pour limiter l’impact du choléra dans les régions Centre et Extrême-Nord. Grâce à un soutien continu et à des mesures adaptées aux besoins des communautés, l’organisation espère endiguer la propagation de la maladie et améliorer les conditions de vie des habitants.
